Gisèle Toulouzan

La reprise

exposition en octobre 2004

 

Gisèle Toulouzan

Travaille à Paris et à Hyères

Beaux-Arts, Aix-en-Provence

Expositions

1979 : « Locus Solus Â», Paris

1981 : « Galerie Regards Â», Aix-en-Provence

1984 : Galerie Babel , Paris

1985 : « L’avant-scène Â», Marseille

1990-92 : Biennale des Femmes, Grand Palais, Paris ; « Galerie

             Peinture Peintures Â», Paris ; « Act Â», Champigny ;

            « Insolite Â», Bruxelles ; « EspaceĂ  part Â», Paris.

1993 : « Galerie Peinture Peintures Â», Paris ; Centre culturel,

             Oyonnax

1994 : « Galerie FrĂ©dĂ©ric Roulette Â», Paris

1995 : « Galerie FrĂ©dĂ©ric Roulette Â», Paris ; Galerie de l’Ecluse, Paris.

1996 : « Galerie Satellite Â», Paris

1997 : « Galerie Eric de Montbel Â», Paris.

1998 : « Le Rayon Vert Â», Nantes ; « Villa Tamaris Pacha Â», La

            Seyne-sur-mer.

1999 : « LĂ©zarap’art Â», Marseille

2000 : « Le Salon Â», Paris

2001 : « Le Bosphore Â», la Seyne-sur-mer

2002 : « Galerie Satellite Â», expo. Collective, Paris

 

La reprise.

"Reprise et ressouvenir sont un même mouvement, mais en directions opposées ; car, ce dont on a ressouvenir, a été : c'est une reprise en arrière ; alors que la reprise proprement dite est un souvenir en avant."

                                               Kierkegaard, La Reprise, 1843

   Gisèle Toulouzan expose aujourd’hui Ă  la galerie Satellite une Ĺ“uvre en plusieurs tableaux. Cette Ĺ“uvre est la reprise du DĂ©jeuner sur l’herbe de Manet, et prend donc ironiquement le relais d’une chaĂ®ne de « reprises Â» cĂ©lèbres – par Picasso, Jacquet… – elle-mĂŞme Ă©cho des citations Ă©tablies avec la libertĂ© qu’on sait par Manet – RaphaĂ«l, Titien… La scène aisĂ©ment reconnaissable du rĂ©pertoire de l’histoire de l’art est ici dĂ©clinĂ©e, en variant la distribution et la composition mais avec une fidĂ©litĂ© exemplaire Ă  la dĂ©marche de celui qu’on associe gĂ©nĂ©ralement au Peintre de la vie moderne, le hĂ©ros du texte contemporain du DĂ©jeuner de Manet Ă©crit par Baudelaire Ă  propos de Constantin Guys.

   Manet qui met la peinture Ă  plat et renonce Ă  l’onctuositĂ© de la peinture, qui se dĂ©tourne du respect des proportions et rĂ©duit la composition Ă  quelques masses violemment contrastĂ©es. Manet qui veut rendre le regard rapide – quasi photographique - qu’on jette parfois sur le monde et nĂ©glige le fini et le lissĂ© de la surface, laissant apparaĂ®tre les assemblages de couches et de touches distinctes les unes des autres qui constituent son tableau. Manet qui remet la peinture dans son Ă©poque et dans la vie…

   Ă€ son tour Gisèle Toulouzan s’est emparĂ©e de la scène – d’un tableau qui est devenu un refrain incontournable de l’art du XXe siècle – au point de s’y mettre au milieu quelque fois en prenant la pose de Victorine Meurent. CĂ©dant elle aussi Ă  l’urgence du travail elle a empruntĂ© les outils de son Ă©poque, la photographie – laquelle avait dĂ©jĂ  « impressionnĂ© Â» le peintre - mais surtout l’ordinateur. Et puisque Manet avait selon les termes de Georges Bataille prĂ©sidĂ© au « naufrage du sujet Â», plaçant les modèles sur la toile comme s’ils Ă©taient un lĂ©gume ou un objet sur un fond sombre, avec cette indiffĂ©rence qui choquait ses contemporains, Gisèle Toulouzan a indiffĂ©renciĂ© le sujet en le faisant interprĂ©ter par divers acteurs, parmi lesquels son galeriste ou l’artiste qui expose avec elle, mais aussi des amies, des inconnus, vous et moi ... Peu importe qui et comment, pourvu qu’en quelques tableaux, l’art et la vie dĂ©jeunent Ă  la mĂŞme table.

“Après Manet”

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